Autour
du papier
Le papier c’est le premier des supports,
le plus simple après le sable et la terre, le moins cher,
le plus humble, toujours prêt à recevoir un trait,
graffiti, un dessin. C’est le papier compagnon de mon quotidien,
que je recouvre de notes, d’idées, de formes. Il accède
parfois au rang de carnet de croquis, quelques-uns de ses dessins
rejoignent les portefeuilles des archives et des documents.
Mais il est aussi précieux, lourd, intimidant,
résistant et fragile à la fois, précieux. C’est
à peine s’il supporte alors l’encre de chine
ou l’aquarelle, le fusain ou les craies. Les gestes s’interrompent,
le papier respire, le dessin est fini. Sur les feuilles
de Fabriano, d’Arches ou de Rives demeurent le noir du dessin,
les taches de l’aquarelle.
Certains papiers supportent des traitements plus brutaux. Déchirés,
peints, découpés, collés, détournés,
imprimés, ils s’extraient même parfois de la
forme de la feuille, envahissant dans les collages
le bois, le carton ou les toiles.

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