Ophélie,
les fleurs et la folie
des contrées
d'Ophélie aux instantanés
et aux premiers jardins,
des méandres aquatiques et floraux, promenades sur les berges
de la folie d'Ophélie
“Voici du romarin, c’est pour le souvenir.
Je vous en prie, mon amour, souvenez-vous. Et voici des pensées,
c’est pour la pensée.”
Shakespeare, Hamlet, Acte IV scène 5
“There’s rosemary, that’s for
remembrance. Pray you, love, remember. And there is pansies, that’s
for thoughts.”
Dans presque toutes les scènes d’Hamlet
où apparaît le personnage d’Ophélie, ou
lorsqu’il est évoqué, les fleurs et leur symbolique
l’accompagnent, fleurs du printemps, des prés et des
prairies humides. Le vert de l’eau, le vert de l’herbe,
le blanc des vêtements d’Ophélie, s’opposent
dans la pièce et dans son iconographie au noir d’Hamlet.
J’ai repris ces couleurs pour imaginer les premières
esquisses de l’ensemble des Fleurs d’Ophélie.
Le dessin noir et blanc à l’encre
de chine recouvre des extraits de la pièce, calligraphie
les vers des tiges, des feuilles et des fleurs, illustrant la symbolique
du langage des fleurs. .

Les verts de l’Ophelia de Millais ouvrent
la seconde série sur laquelle je travaille, dans la perspective
de travaux sur toile de grand format, pour l’instant encore
à l’état de photos et de croquis préparatoires.

Parallèlement, j’ébauche une série de
keepsakes aux fleurs séchées, des collages souvenirs
aux tons sépias, bois, terre, bruns comme la scène
d’ouverture de l’acte V, la scène du cimetière.

Enfin, je reprends le vert et le blanc pour une série aux
images multipliées, des variations immobiles sur la noyade
d’Ophélie, à partir d’un travail de photographies
et de croquis.

|